mercredi 27 juillet 2011

Stade Français : une saison enfin rose ?

11ème de la phase régulière, très loin de leurs prétentions, les Parisiens ont véritablement déçu en Top 14 l'an passé, en raison de nombreuses blessures et d’une fin d’exercice catastrophique. Seule éclaircie de la saison : une finale de Challenge européen. A un mois de la reprise du championnat, le Stade Français a-t-il des raisons d'espérer un rebond ?


Le Stade Français espère rebondir après une saison 2010-2011 médiocre. ©Flickr Fabien Kahn.

Une saison dernière à oublier
Évoluer à domicile n'aura pas été une partie de plaisir pour les Parisiens. Au Stade Charléty, ils ont été défaits à quatre reprises plus une fois au Stade de France contre Clermont-Ferrand. Le premier revers, face à Brive-la-Gaillarde (27-29) lors de la sixième journée était annonciateur de difficultés pour les hommes de Michael Cheika. Les Parisiens ont conclu la saison par cinq défaites consécutives, dont deux nouvelles dans la capitale, contre Clermont (12-20), et face au Racing Métro (16-29). Cette dernière rencontre s'est d'ailleurs déroulée devant un public clairsemé.

Un club au bord du gouffre financier.
Après avoir craint le pire, le club cher à Max Guazzini évoluera bien en Top 14 en 2011-2012. Le conseil supérieur de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le gendarme financier de la Ligue, a validé le mois dernier le plan de reprise du club parisien, articulé autour de la famille Savare, qui préside aux destinées du groupe Oberthur. Mais ce montage a fait deux victimes : Max Guazzini, président historique, doit céder son poste et Bernard Laporte, présenté comme l'homme providentiel, a lui aussi été écarté du nouveau projet. L'escroquerie de la Facem, fonds d'origine canadienne qui avait promis de renflouer les caisses du club, aura laissé des traces.

Le cas Bastareaud
Après de multiples rebondissements, Mathieu Bastareaud ne sera plus parisien la saison prochaine. Le trois-quart centre international a enfin reçu le feu vert pour rejoindre le Rugby Club Toulonnais. A 22 ans, Bastareaud a donc obtenu gain de cause, lui qui depuis la fin de saison n'avait cessé de marteler sa volonté de quitter Paris pour rejoindre le club varois, ce que refusait Bernard Laporte. Sitôt le départ de ce dernier, l'opération -estimée a 350 000€- a pu se conclure, mais le Stade Français a perdu l'une de ses meilleures armes offensives. Et, durée du feuilleton oblige, les dirigeants parisiens n'ont pas eu le temps de lui trouver un remplaçant.

L'avenir
Byron Kelleher. ©Flickr Fabien Kahn.
Il ne pourra qu’être plus radieux. Sportivement, la saison qui s’est achevée n’a pas été à la hauteur du standing du club parisien. Après des problèmes financiers, avec la Facem, puis plusieurs passages devant la DNACG, le Stade français s’est vu notifier son maintien en Top 14. Malgré ces déboires, il se montre ambitieux avec l’arrivée de plusieurs joueurs au talent reconnu : le demi de mêlée néo-zélandais Byron Kelleher, l'ailier anglais Paul Sackey, l'ex pilier berjallien Olivier Milloud ou encore l'argentin Felipe Contepomi. Des arguments de poids qui devront redonner des couleurs à Paris qui vise un retour pour les phases finales du Top 14 après deux absences consécutives. Même si pour le début du championnat, Coupe du Monde oblige, le Stade Français sera privé de bon nombre de ses internationaux.

P.H.

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