mardi 26 juillet 2011

Les Beach Boys font de la résistance

© Flickr / Alexandre Ferreira - amf
Voir le mythique groupe américain aujourd'hui sur scène, et chantonner "surfin'USA", c'est possible. Même si la formation actuelle des Beach Boys n'a quasiment plus rien à voir avec celle d'antan.

Les Beach Boys en tournée mondiale ? Non, ça n'est pas un revival de 1967, mais bien le programme de l'année 2011 pour l'une des formations mythiques des sixties. Bien plus qu'un groupe de "surf music", seul adversaire réel des Beatles outre-Atlantique (l'album "sergent pepper" des fab four fut une réponse à l'album "pet sounds" qui avait scotché les Beatles), les Beach Boys ne comptent aujourd'hui plus qu'un seul de ses membres fondateurs, Mike Love. Brian Wilson, l'emblématique co-fondateur du groupe, qui a composé la quasi totalité des titres pendant la période faste de 1963 à 1966, a quitté ses frères et cousins depuis belle lurette, entre carrière solo, problèmes de drogue, et internement psychiatrique.

Pourtant, la tournée est un succès. En témoigne la venue du groupe lors du Festival de guitare de Patrimonio, en Corse le 17 juillet (voir la vidéo ci-dessous). Ce qui surprend est la composition du public, en majorité des jeunes, connaissant pour la plupart tout les tubes des Californiens. Et personne ne semble préoccupé par le fait que le groupe original soit décimé. Les deux papys restant, affublés de chemises à fleurs et de casquettes cachant leur calvitie, sont entourés par des jeunes musiciens, qui assurent l'essentiel des voix et qui semblent "gérer" le spectacle de A à Z. Mike Love aura l'humilité de présenter le guitariste du show comme le "lead singer" du spectacle, comprenez "la voix principale".

Compte en banque à sec

Comme l'explique Gaël Tynevez, auteur d'une biographie sur le groupe, au site Atlantico,"seul le groupe est mis en avant et ses chansons telles que Good Vibrations. On n’identifie pas trop les Mike Love et les Brian Wilson. Au contraire d’autres groupes : Paul McCartney ne peux pas dire, par exemple, qu’il se produit au nom des Beatles. Quand il joue à Paris, c’est Paul McCartney et non son ancien groupe qui joue. C’est parce que les gens identifient ses ex-compères : John Lennon, John Harrison et Ringo Star…". Ce qui ne l'empêche pas pour autant de reprendre beaucoup de tubes de son ancien groupe.

Entre nostalgie assumée, et désir de renflouer son compte en banque parfois à sec (on se souvient de Leonard Cohen ruiné, "contraint" de remonter sur scène pour éviter de dormir sous les ponts), ces groupes d'antan continuent à remplir les salles, même s'ils ne comptent plus qu'un seul membre. On peut citer Supertramp, Police, The Pink Floyd, ou Deep Purple. D'autres refusent, malgré les sommes faramineuses proposées, comme les anglais de Led Zeppelin.

Tant qu'il y a des tubes - et la liste est longue concernant les Beach Boys - le public répond présent, et reçoit avec délectation les "Good Vibrations" envoyées.

Extrait du concert des Beach Boys au Festival de guitare de Patrimonio, en Corse, le 17 juillet 2011.



A.L.D.

Pour aller plus loin : 
- Le site officiel des Beach Boys
- Le site du Festival de guitare de Patrimonio

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