Les médias annonçaient des gares surpeuplées. Pourtant, ce vendredi à midi à la gare de Lyon, les passagers se dirigent paisiblement vers leurs trains. Ni embouteillage, ni retard de TGV. L'ambiance est étonnement détendue en ce week-end de chassé-croisé. Reportage en images.
Vacances d'été: veille de départ à la Gare de Lyon par Pigeon-Libere
A.-L. D.; C.E.
L'info de la semaine décryptée pour tous les jeunes Parisiens sans vacances, piégés dans l'enfer de la ville.
vendredi 29 juillet 2011
L’identification par la frappe au clavier autorisée par la Cnil
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) vient d'autoriser pour la première fois un dispositif de biométrie comportementale reposant sur la reconnaissance de la frappe sur un clavier d'ordinateur.
Attention, votre clavier vous connaît mieux que vous ne le pensez. L’utilisation d’un logiciel d’identification par la frappe au clavier vient d’être autorisée par la Cnil, la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Son usage est pour le moment réservé à de simples démonstrations auprès de clients potentiels de la société JLV, créatrice du produit.
Ce procédé de biométrie comportementale "s’appuie sur la variation de la durée séparant la frappe de deux touches du clavier d'un ordinateur pour la saisie d'une séquence de vingt caractères au minimum", indique le rapport de la Cnil. Pour l’utiliser, il n’y a pas besoin d’installer de matériel supplémentaire, un logiciel suffit. L’objectif du dispositif est de renforcer l’identification d'une personne pour lui permettre d'accéder à des domaines sécurisés, tel que l'intranet d'une entreprise. "Cette authentification vient s'ajouter à celle reposant sur le secret (identifiant/mot de passe) connu de l'utilisateur", explique la Cnil. Concrètement, c’est au moment de la saisie des identifiants que le procédé de biométrie sera utilisé.
La commission présidée par Alex Türk se dit "particulièrement vigilante sur le risque de dispersion des données biométriques, que son origine en soit accidentelle ou malveillante." Ainsi, la Cnil s’assurera que les informations récoltées – qui devront être cryptées à l’aide d'un algorithme public "réputé fort"- seront "hébergées par la société JVL et non par un prestataire."
Craignant les keyloggers (mouchards pour clavier), qui pourraient permettre d’usurper l’identité des utilisateurs en enregistrant puis recréant leur façon de frapper au clavier, la Cnil indique qu’elle "examinera attentivement les prochaines demandes d'autorisation qui lui seront soumises".
F. T.
Flickr / ericnvntr |
Ce procédé de biométrie comportementale "s’appuie sur la variation de la durée séparant la frappe de deux touches du clavier d'un ordinateur pour la saisie d'une séquence de vingt caractères au minimum", indique le rapport de la Cnil. Pour l’utiliser, il n’y a pas besoin d’installer de matériel supplémentaire, un logiciel suffit. L’objectif du dispositif est de renforcer l’identification d'une personne pour lui permettre d'accéder à des domaines sécurisés, tel que l'intranet d'une entreprise. "Cette authentification vient s'ajouter à celle reposant sur le secret (identifiant/mot de passe) connu de l'utilisateur", explique la Cnil. Concrètement, c’est au moment de la saisie des identifiants que le procédé de biométrie sera utilisé.
La commission présidée par Alex Türk se dit "particulièrement vigilante sur le risque de dispersion des données biométriques, que son origine en soit accidentelle ou malveillante." Ainsi, la Cnil s’assurera que les informations récoltées – qui devront être cryptées à l’aide d'un algorithme public "réputé fort"- seront "hébergées par la société JVL et non par un prestataire."
Craignant les keyloggers (mouchards pour clavier), qui pourraient permettre d’usurper l’identité des utilisateurs en enregistrant puis recréant leur façon de frapper au clavier, la Cnil indique qu’elle "examinera attentivement les prochaines demandes d'autorisation qui lui seront soumises".
F. T.
Les militaires français vont-ils quitter le Tchad ?
Les associations humanitaires qui interviennent au Tchad ne s'inquiètent pas de la remise en question de la présence militaire française dans le pays.
"La réflexion en cours" du Quai d'Orsay sur la présence militaire française au Tchad n'alarme pas les associations humanitaires qui interviennent dans le pays. "Le Tchad est un pays en paix, insiste Djimor M'baihornom, secrétaire de l'Association solidarité France-Tchad, dont le siège est installé à Rennes. Si aujourd'hui le gouvernement tchadien désire voir partir l'armée française, il a ses raisons."
Batoul Sandoz a grandit au Tchad et y a fait ses études. Arrivée en France il y a quatorze ans, elle a créé en 2005, avec sa petite sœur, l'association Iyal Dari qui vient en aide aux enfants tchadiens en difficulté. "L'armée française est utile pour les ressortissants français. Elle les protège en cas de troubles. Mais il n'y a aucun intérêt pour la population tchadienne". "Elle était utile avant" soutient Youssouf Saki, président des Amis du Tchad. "Mais aujourd'hui, elle n'est présente que pour veiller à la sécurité des intérêtsmains libres dans cette partie du pays. du président Idriss Deby Itno, comme de tous les dictateurs en Afrique. Ce dernier veut les éloigner de la capitale, N'Djamena, pour avoir les mains libres. "
Toutefois, l'humanitaire reconnaît que les soldats français apportent une aide précieuse aux populations en difficulté. "Pour moi, il faut tout de même maintenir une aide médicale et développer une coopération civile et non pas militaire."
Politique intérieure
En début de semaine, les gouvernements tchadien et français déclaraient que l'avenir opération militaire Epervier était remis en question. Il y a un an, le président Idriss Deby Itno, arrivé au pouvoir par la force en 1990, avait déjà remis en cause la présence des soldats français en leur réclamant un loyer. Au même moment, il s'est débarrassé de la Mission des Nations unies en République de Centrafrique.
D'après les opposants au pouvoir, il s'agirait d'une annonce de politique intérieure ayant pour but de satisfaire une partie de la population tchadienne, hostile à l'opération militaire française, y voyant une atteinte à l'indépendance du pays.
"La mission est la même"
Les militaires français sont engagés au Tchad depuis février 1986. A l'époque, l'opération Epervier est lancée lorsque les forces armées libyennes, venues soutenir Goukouni Oueddei qui avait été renversé Hissène Habré en 1981, entrent dans le pays.
View Les militaires français au Tchad in a larger map
Aujourd'hui, près de 950 soldats sont présents dans le pays. 780 sont postés dans la base accolée à l'aéroport de N'Djamena, auxquels s'ajoutent cent-quarante militaires à Adéché ainsi qu'une vingtaine à Faya-Largeaun sans le Nord.
"La mission est la même depuis 1986", martèle le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état major des armées. Au Tchad, les militaires français sont d'abord chargés de garantir la sécurité des intérêts français "et notamment des ressortissants, qui sont près de deux mille.
Conformément aux accords signés entre les deux pays, les soldats français doivent également "apporter un soutien logistique aux forces armées de sécurité tchadiennes et procéder à des formations militaires".
C. L.G.
"La réflexion en cours" du Quai d'Orsay sur la présence militaire française au Tchad n'alarme pas les associations humanitaires qui interviennent dans le pays. "Le Tchad est un pays en paix, insiste Djimor M'baihornom, secrétaire de l'Association solidarité France-Tchad, dont le siège est installé à Rennes. Si aujourd'hui le gouvernement tchadien désire voir partir l'armée française, il a ses raisons."
Batoul Sandoz a grandit au Tchad et y a fait ses études. Arrivée en France il y a quatorze ans, elle a créé en 2005, avec sa petite sœur, l'association Iyal Dari qui vient en aide aux enfants tchadiens en difficulté. "L'armée française est utile pour les ressortissants français. Elle les protège en cas de troubles. Mais il n'y a aucun intérêt pour la population tchadienne". "Elle était utile avant" soutient Youssouf Saki, président des Amis du Tchad. "Mais aujourd'hui, elle n'est présente que pour veiller à la sécurité des intérêtsmains libres dans cette partie du pays. du président Idriss Deby Itno, comme de tous les dictateurs en Afrique. Ce dernier veut les éloigner de la capitale, N'Djamena, pour avoir les mains libres. "
Toutefois, l'humanitaire reconnaît que les soldats français apportent une aide précieuse aux populations en difficulté. "Pour moi, il faut tout de même maintenir une aide médicale et développer une coopération civile et non pas militaire."
Politique intérieure
En début de semaine, les gouvernements tchadien et français déclaraient que l'avenir opération militaire Epervier était remis en question. Il y a un an, le président Idriss Deby Itno, arrivé au pouvoir par la force en 1990, avait déjà remis en cause la présence des soldats français en leur réclamant un loyer. Au même moment, il s'est débarrassé de la Mission des Nations unies en République de Centrafrique.
D'après les opposants au pouvoir, il s'agirait d'une annonce de politique intérieure ayant pour but de satisfaire une partie de la population tchadienne, hostile à l'opération militaire française, y voyant une atteinte à l'indépendance du pays.
"La mission est la même"
Les militaires français sont engagés au Tchad depuis février 1986. A l'époque, l'opération Epervier est lancée lorsque les forces armées libyennes, venues soutenir Goukouni Oueddei qui avait été renversé Hissène Habré en 1981, entrent dans le pays.
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Aujourd'hui, près de 950 soldats sont présents dans le pays. 780 sont postés dans la base accolée à l'aéroport de N'Djamena, auxquels s'ajoutent cent-quarante militaires à Adéché ainsi qu'une vingtaine à Faya-Largeaun sans le Nord.
"La mission est la même depuis 1986", martèle le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état major des armées. Au Tchad, les militaires français sont d'abord chargés de garantir la sécurité des intérêts français "et notamment des ressortissants, qui sont près de deux mille.
Conformément aux accords signés entre les deux pays, les soldats français doivent également "apporter un soutien logistique aux forces armées de sécurité tchadiennes et procéder à des formations militaires".
C. L.G.
La revue de presse de la semaine
Le Pigeon Libéré a survolé pour vous l'actualité de la semaine. Du double attentat à Oslo, à la victoire historique des Français lors des championnats du monde de natation, en passant par la famine dans la Corne de l'Afrique, retrouvez en vidéo les évènements forts de la semaine.
A lire aussi sur le Pigeon Libéré : Attentat en Norvège, ce qui attend Anders Breivik
A lire aussi sur le Pigeon Libéré : Camille Lacourt et Jérémy Stravius, deux champions que tout oppose
A lire aussi sur le Pigeon Libéré : L'aide humanitaire peine à arriver dans le Sud de la Somalie
A lire aussi sur le Pigeon Libéré : Archie Shepp, "Les jazzmen s'appauvrissent"
Etats-généraux pour jazz en colère
J.S. et P.H.
- Lundi 25 juillet : Le suspect du massacre d'Oslo comparaît devant la justice norvégienne
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- Mardi 26 juillet : Les deux nageurs français Camille Lacourt et Jérémy Stravius sacrés champions du monde du 100 mètres dos
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- Mercredi 27 juillet : L'UE débloque 28 millions d'euros pour venir en aide aux victimes de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique
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- Jeudi 28 juillet : Le corps d'Anne Caudal, disparue depuis le 8 juillet, retrouvé carbonisé près de Rennes
- Vendredi 29 juillet : La 34ème édition du festival de Jazz in Marciac s'ouvre pour dix-huit jours de rencontres musicales entre les plus grands jazzmen
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Etats-généraux pour jazz en colère
J.S. et P.H.
Transpirez à Paris Sport
Jusqu'au 7 août, la septième édition de Porte Dorée Sport envahit la pelouse de Reuilly, dans le XIIe arrondissement de Paris.
Paris Plage c'est bien, mais Paris Sport c'est mieux. L'encadrement de la septième édition de Porte Dorée Sport est assuré par les éducateurs sportifs choisis par la mairie de Paris, tous détenteurs du brevet d'État. Les installations s'adaptent à tous les âges. Du beach volley, au BMX, en passant par le tennis de table et l'accrobranche, petits, moyens et grands y trouvent un moyen d'avoir chaud à Paris... parce que c'est l'été.
Par CC
PORTE DOREE SPORT cc2011 par Pigeon-Libere
Paris Plage c'est bien, mais Paris Sport c'est mieux. L'encadrement de la septième édition de Porte Dorée Sport est assuré par les éducateurs sportifs choisis par la mairie de Paris, tous détenteurs du brevet d'État. Les installations s'adaptent à tous les âges. Du beach volley, au BMX, en passant par le tennis de table et l'accrobranche, petits, moyens et grands y trouvent un moyen d'avoir chaud à Paris... parce que c'est l'été.
Par CC
PORTE DOREE SPORT cc2011 par Pigeon-Libere
Les secrets de longévité des Japonaises
© Flickr/Malias |
Un super patrimoine génétique ?
Une des hypothèses qui pourrait expliquer la longévité des Japonais serait un patrimoine génétique particulier, bien conservé du fait de l’insularité de ce peuple. Mais cette idée a rapidement été balayée. En effet, une étude a montré que les habitants d’Okinawa qui se sont installés à Hawaï (États-Unis) et au Brésil avaient adopté les problèmes cardiovasculaires et l’espérance de vie raccourcie de leur pays d’adoption.
Une météo favorable ?
L’île d’Okinawa possède un climat tempéré, d’une vingtaine de degrés une grande partie de l’année. Ce beau temps permettrait aux habitants de travailler dans les champs ou se promener à l’extérieur presque toute l’année. D’autre part, l’île aurait une très faible pollution, ce qui favoriserait une santé de fer. Mais ces hypothèses restent des suppositions et n’ont pas été scientifiquement prouvées.
Une alimentation saine ?
Lorsque les scientifiques ont constaté que la longévité des Japonais n’était pas due à un patrimoine génétique particulier, ils se sont focalisés sur leur hygiène de vie. L’alimentation traditionnelle nippone y serait pour beaucoup. En effet, le thé et le soja possèdent des propriétés antioxydantes, qui freinent le vieillissement des cellules de l’organisme et l’apparition de cancers. Le poisson, moins gras que la viande, permet de conserver une bonne santé cardiovasculaire.
Sur l’île d’Okinawa, championne de la longévité, les habitants appartenant aux générations les plus anciennes pratiquent le Hara Hachi Bu. Cette tradition consiste à rester légèrement sur sa faim après chaque repas. Un comportement qui évite de manger de trop grandes quantités, d’être en surpoids et de ce fait en mauvaise santé. Mais combien de Japonais suivent encore ces règles alimentaires à l’heure de la mondialisation des fast-foods?
Une activité physique ?
L’activité physique permet de réguler l’appétit, de brûler les graisses et de procurer un bien-être psychologique. Tous ces éléments, qui manquent parfois aux sociétés modernes, favorisent une grande espérance de vie. Mais les Japonais sont-ils plus sportifs que les autres populations ? Pas vraiment. Néanmoins, les habitants de l’île d’Okinawa intègrent traditionnellement une activité physique modérée à leur quotidien : travail physique à l’extérieur, marche… Ce qui fait dire aux scientifiques que cela pourrait être à l’origine de leur vie plus longue et en meilleure santé.
Une société favorable à la longévité ?
Pour certains spécialistes, la longévité japonaise serait due aux caractéristiques de la société de ce pays. C’est ce que soutient Michael Marmot, spécialiste de l’espérance de vie, professeur de santé publique à l’University College de Londres. Selon lui, le haut niveau d’éducation des Japonais ainsi que la cohésion de leur société aboutirait à un plus faible taux de criminalité et de personnes emprisonnées.
Des chiffres truqués ?
Pour les esprits les plus incrédules, le record de longévité nippon serait un mythe. Le gouvernement livrant ces chiffres pourrait les falsifier, ou pire, des japonais pourraient cacher leurs morts. Cette dernière hypothèse a été évoquée après un scandale survenu l’an passé. La police aurait trouvé le corps de Sogen Kato, doyen du Japon, momifié chez lui depuis 30 ans. Sa famille aurait caché le corps pour continuer à recevoir une pension de retraite…
L.P.
A lire aussi :
Cahiers québécois de démographie, Volume 33, numéro 1, printemps 2004, p. 29-49, Mortalité aux grands âges et longévité, L’évolution de la longévité à Okinawa, 1921-2000
L'homme-pansement : un nouveau site de rencontre kleenex
Après Meetic et AdopteUnMec, un nouveau site exploite le marché très convoité de la rencontre virtuelle, hommepansement.com. Le but affiché ? Réparer les cœurs brisés des femmes après une rupture par un homme doux et à l'écoute, qui les aidera à tourner la page. Un concept alléchant mais tient-il vraiment ses promesses ?
Comment guérir d'une rupture ? Jean-Marcel Rocchesani Cécile Mariotti, deux étudiants diplômés en finance et fiscalité internationale proposent un site de rencontre fondé sur le principe de l'homme-pansement. Un homme censé "guérir" les peines de cœur après une rupture. Pansement durable, furtif, plan vengeance, ou simplement aide et conseils personnalisés, la formule est variable. 12 000 membres annoncés depuis le lancement d'hommepansement.com, en mai dernier.
La femme est au cœur du service. Le site est gratuit pour elle, tandis que les hommes doivent débourser 12,90 euros pour un mois et jusqu'à 65 euros pour un an. Le tout pour démontrer aux femmes qu'ils ne sont pas des ordures et que leurs problèmes les intéressent.
Une version élégante de l'homme-kleenex
Un concept qui a de quoi séduire après le succès de Meetic et d'AdopteUnMec qui avait déjà exploité la notion de l'homme-objet, avec son "supermarché de rencontres" comme slogan.
Ici, la femme semble reine. L'homme se tient à la disposition de la gente féminine en indiquant dans son profil ses disponibilités (jours de la semaine) et ce qu'il souhaite faire partager avec la future demoiselle à consoler : balades, chat, sortie en boîte, boire un verre, un resto ou un ciné, ou même se faire leur "coach rupture" pour les plus "expérimentés" en la matière.
Les hommes doivent également spécifier dans quelle famille de pansements ils sont, comme Calinou*, 31 ans, qui se définit, dans son profil, comme un pansement longue durée (usage intense et illimitée) tandis que RalphK est un " bon psy", les moins romantiques comme Jéremy75 sont jetables. En tout, le site distingue cinq catégories de pansements pour soigner ces dames : immédiat, jetable, bon psy, longue durée et "ça dépend".
"Le site prend les mecs pour des couillons"
Pour Gabriel 31 ans , le site est une déception. "Je me suis inscrit par le bais d'une fille que j'avais rencontrée sur AdopteUnMec. Je trouve le concept un peu limite, pas très vendeur et de moins en mois valorisant pour les hommes" explique ce photographe tout fraichement membre du site, qui déplore son manque d'originalité. "Je trouve que cela fait trop double-emploi avec Adopte" ajoute t-il, en soulignant que la charte graphique ainsi que le concept sont trop "reconnaissables".
"Sur l'un ou l'autre de ces sites, les mecs sont un peu pris pour des couillons". Gabriel prend l'exemple des messages. "Les hommes ne peuvent pas écrire aux femmes ( NDLR il faut d'abord envoyer une demande) qui les intéressent et sont en plus obligés de payer pour le service".
L'homme-pansement, une " nouvelle forme de galanterie" ? Mais cela n'a pas empêché Gabriel de s'inscrire."L'idée est fun mais cela ne veut pas dire qu'il faut prendre cela au sérieux même si la plupart des filles inscrites y croient."
L'homme pansement tient à rassurer ses futures proies, il croit malgré tout à la magie d'une rencontre, même sur Internet.
Quelques pansements romantiques demeurent malgré tout sur le site, comme Guillaume06 "Je tente le rôle du pansement dans un but amical avant tout, sans 'sexeries' bas de gamme", qui conçoit le rôle de l'homme-pansement presque comme celui du boyscout "Le but est d'échanger et de rencontrer des gens sympa, de leur donner un coup de main, de discuter un peu et de se changer les idées."
Jeffpirate, quant à lui voit l'homme-pansement comme une approche, une manière d'entrer dans le jeu de la séduction. "A priori, ce site est assez réducteur pour l'orgueil masculin, mais je prend cela au second degré" explique t-il tout en précisant que les femmes elles même prennent parfois les hommes " pour un morceau de viande". Pour Jeffpirate l'homme pansement est une forme " de galanterie moderne qui oblige à être plus persévérant". Mais montrer que l'on est pas un goujat est parfois lassant. " On est toujours à la recherche d'une phrase correcte pour éviter de blesser les femmes, à force c'est décourageant."
Un site "mort" ?
D'autres membres comme Vincent75 ou Benjamin jugent le site "vide", avec peu de personnes connectées. "La preuve, tu es la première personne à qui je parle. Il semble que le site est en mode construction", évoque Benjamin. "Je me suis inscrit pour un mois à 12 euros. Cela ne sert à rien puisqu'il n'y a personne sur ce site! " raconte le graphiste web de 25 ans séduit au départ par le concept. "Le principe, je suis une femme, j'ai besoin de toi et je viens vers toi est sympa" évoque le jeune homme qui dit ne pas croire aux sites de rencontres.
Mais même si l'idée lui semble originale, il n'a pas l'impression que la théorie du pansement fonctionne réellement. "Une fille est venu me parler, en demandant un pansement, les échanges ont était vite interrompus, le chat buguait...Je me demande aujourd'hui si ce n'était pas un faux profil. "On semble bien loin de l' "homme-doudou" promis. Le site, lancé depuis deux mois déçoit malgré un concept enthousiasmant. Les deux fondateurs du site, Jean-Marcel Rocchesani et Cécile Mariotti n'ont pour l'instant pas souhaité réagir.
* Les pseudos ont été changés.
A lire aussi :
Après l’homme-Kleenex, l’homme-pansement
La charte d'utilisation de l'homme-pansement.com
A.G
©hommepansement.com |
La femme est au cœur du service. Le site est gratuit pour elle, tandis que les hommes doivent débourser 12,90 euros pour un mois et jusqu'à 65 euros pour un an. Le tout pour démontrer aux femmes qu'ils ne sont pas des ordures et que leurs problèmes les intéressent.
Une version élégante de l'homme-kleenex
Un concept qui a de quoi séduire après le succès de Meetic et d'AdopteUnMec qui avait déjà exploité la notion de l'homme-objet, avec son "supermarché de rencontres" comme slogan.
©hommepansement.com |
Les hommes doivent également spécifier dans quelle famille de pansements ils sont, comme Calinou*, 31 ans, qui se définit, dans son profil, comme un pansement longue durée (usage intense et illimitée) tandis que RalphK est un " bon psy", les moins romantiques comme Jéremy75 sont jetables. En tout, le site distingue cinq catégories de pansements pour soigner ces dames : immédiat, jetable, bon psy, longue durée et "ça dépend".
"Le site prend les mecs pour des couillons"
Pour Gabriel 31 ans , le site est une déception. "Je me suis inscrit par le bais d'une fille que j'avais rencontrée sur AdopteUnMec. Je trouve le concept un peu limite, pas très vendeur et de moins en mois valorisant pour les hommes" explique ce photographe tout fraichement membre du site, qui déplore son manque d'originalité. "Je trouve que cela fait trop double-emploi avec Adopte" ajoute t-il, en soulignant que la charte graphique ainsi que le concept sont trop "reconnaissables".
"Sur l'un ou l'autre de ces sites, les mecs sont un peu pris pour des couillons". Gabriel prend l'exemple des messages. "Les hommes ne peuvent pas écrire aux femmes ( NDLR il faut d'abord envoyer une demande) qui les intéressent et sont en plus obligés de payer pour le service".
Flickr ©Gareth1953 |
L'homme-pansement, une " nouvelle forme de galanterie" ? Mais cela n'a pas empêché Gabriel de s'inscrire."L'idée est fun mais cela ne veut pas dire qu'il faut prendre cela au sérieux même si la plupart des filles inscrites y croient."
L'homme pansement tient à rassurer ses futures proies, il croit malgré tout à la magie d'une rencontre, même sur Internet.
Quelques pansements romantiques demeurent malgré tout sur le site, comme Guillaume06 "Je tente le rôle du pansement dans un but amical avant tout, sans 'sexeries' bas de gamme", qui conçoit le rôle de l'homme-pansement presque comme celui du boyscout "Le but est d'échanger et de rencontrer des gens sympa, de leur donner un coup de main, de discuter un peu et de se changer les idées."
Jeffpirate, quant à lui voit l'homme-pansement comme une approche, une manière d'entrer dans le jeu de la séduction. "A priori, ce site est assez réducteur pour l'orgueil masculin, mais je prend cela au second degré" explique t-il tout en précisant que les femmes elles même prennent parfois les hommes " pour un morceau de viande". Pour Jeffpirate l'homme pansement est une forme " de galanterie moderne qui oblige à être plus persévérant". Mais montrer que l'on est pas un goujat est parfois lassant. " On est toujours à la recherche d'une phrase correcte pour éviter de blesser les femmes, à force c'est décourageant."
Un site "mort" ?
D'autres membres comme Vincent75 ou Benjamin jugent le site "vide", avec peu de personnes connectées. "La preuve, tu es la première personne à qui je parle. Il semble que le site est en mode construction", évoque Benjamin. "Je me suis inscrit pour un mois à 12 euros. Cela ne sert à rien puisqu'il n'y a personne sur ce site! " raconte le graphiste web de 25 ans séduit au départ par le concept. "Le principe, je suis une femme, j'ai besoin de toi et je viens vers toi est sympa" évoque le jeune homme qui dit ne pas croire aux sites de rencontres.
Mais même si l'idée lui semble originale, il n'a pas l'impression que la théorie du pansement fonctionne réellement. "Une fille est venu me parler, en demandant un pansement, les échanges ont était vite interrompus, le chat buguait...Je me demande aujourd'hui si ce n'était pas un faux profil. "On semble bien loin de l' "homme-doudou" promis. Le site, lancé depuis deux mois déçoit malgré un concept enthousiasmant. Les deux fondateurs du site, Jean-Marcel Rocchesani et Cécile Mariotti n'ont pour l'instant pas souhaité réagir.
* Les pseudos ont été changés.
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A.G
Etats-Unis : Les détenus toujours exécutés avec des anesthésiants pour animaux
Le 21 juillet, en Géorgie et pour la première fois, l’exécution d’un détenu avec un anesthésiant pour animaux a été filmée, afin de dénoncer ses souffrances. Une pratique devenue systématique, alors que le produit létal couramment utilisé est en rupture de stock aux États-Unis depuis décembre 2010.
Il aura fallu deux longues minutes. 120 secondes pendant lesquelles, sous l’œil d’une caméra, il a selon des témoins cligné des yeux et avalé sa salive, avant de fermer les paupières et de ne plus bouger.
La mort d’Andrew Grant De Young, 37 ans, a été prononcée le 21 juillet à 20h04 locales (4 heures du matin en France). L’administration pénitentiaire de Géorgie avait tenté, en vain, de s’opposer à l’enregistrement pour des raisons de sécurité.
La vidéo - mise sous scellée par la justice- avait été demandée par les avocats d’un autre détenu, Gregory Walker, afin de dénoncer le recours à une nouvelle drogue dans la procédure d’injections mortelles.
Rupture de stock
L’injection létale - inscrite dans le Code Pénal de 24 états des États-Unis - est composée de trois produits : un anesthésiant pour endormir le condamné, un relaxant musculaire pour le paralyser et un autre qui provoque l’arrêt cardiaque.
En novembre 2010, Jeffrey Landrigan, un Amérindien de 50 ans, doit être exécuté en Arizona. Problème : le sodium thiopental, la première drogue, est en rupture de stock aux États-Unis. Paniquées, les autorités ont donc été cherché des doses ailleurs et se sont finalement fournies au Royaume-Uni, créant ainsi la polémique. " La firme italienne Hospira, avait fait cesser la production à destination des États-Unis, explique Didier Baudet, responsable de la commission "Peine de mort" à Amnesty International. En cause, un règlement européen interdisant d’exporter des produits qui peuvent être utilisés pour les condamnés à mort."Certaines exécutions ont alors été reportées, mais dans un pays où le débat sur la peine de mort est ultra-sensible, des états ont décidé de poursuivre les exécutions, comme dans le cas de Jeffrey Landrigan.
La production de sodium thiopental devait reprendre au premier trimestre 2011, mais cela n’a pas été le cas. Les États-Unis se sont alors tournés vers le pentobarbital, un produit officiellement utilisé par les vétérinaires pour euthanasier les animaux, mais moins puissant que le sodium thiopental.
Seulement, le laboratoire suédois Lunbeck, refuse désormais que son produit soit utilisé dans les condamnations à mort. Sauf que les États américains ont déjà fait leurs stocks. Depuis le début de l’année 2011, 21 détenus ont été exécutés avec le pentobarbital, dont trois l’ont reçu en dose unique, sans les deux autres drogues.
Torture
Les avocats d’Andrew Grant de Young espèrent prouver que le recours au pentobarbital s’apparente à la torture. Le 8ème amendement de la Constitution américaine prohibe en effet les punitions "excessives, cruelles ou inhabituelles."
En 1992, après que la mort d’un condamné à la chambre à gaz ait été filmée en Californie, l’état avait aboli cette pratique au profit de l’injection létale. Alors, dans le cas de Young, peut-on aller jusqu’à espérer une remise en cause de la validation de l’injection létale par la Cour Suprême ? « Encore faut-il que les images soient probantes, c’est quitte ou double pour les avocats, tempère Didier Baudet. Et, si elles le sont, la décision ne sera valable qu’en Géorgie. »
D’autant que selon le Centre d’informations sur la peine de mort, une organisation non gouvernementale américaine, les anesthésiants ne sont pas dosés en fonction des condamnés.
Conséquences ? Douleurs atroces, convulsions et morts très lentes par asphyxie
En 2009, le cas de Romell Broom, un détenu de l’Ohio a relancé le débat. Cet afro-américain de 53 ans a survécu à 2h30 de souffrances pendants lesquelles l’équipe chargée de l’exécuter a cherché une veine où lui injecter le produit mortel. " Même sans le pentobarbital, il n’y a pas de méthode d’exécution propre, rappelle Raphaël Chenuil-Hazan, directeur de l’association française Ensemble contre la peine de mort. Cela n’existe pas. On ne tue pas proprement, on tue toujours. "
Andrew Grant de Young, condamné à mort en 1993 pour le meurtre de ses parents et de sa jeune sœur de 14 ans, est le 29ème détenu exécuté aux États-Unis depuis le début de l’année.
J.S.
©Flickr Dana Gonzales |
La mort d’Andrew Grant De Young, 37 ans, a été prononcée le 21 juillet à 20h04 locales (4 heures du matin en France). L’administration pénitentiaire de Géorgie avait tenté, en vain, de s’opposer à l’enregistrement pour des raisons de sécurité.
La vidéo - mise sous scellée par la justice- avait été demandée par les avocats d’un autre détenu, Gregory Walker, afin de dénoncer le recours à une nouvelle drogue dans la procédure d’injections mortelles.
Rupture de stock
L’injection létale - inscrite dans le Code Pénal de 24 états des États-Unis - est composée de trois produits : un anesthésiant pour endormir le condamné, un relaxant musculaire pour le paralyser et un autre qui provoque l’arrêt cardiaque.
En novembre 2010, Jeffrey Landrigan, un Amérindien de 50 ans, doit être exécuté en Arizona. Problème : le sodium thiopental, la première drogue, est en rupture de stock aux États-Unis. Paniquées, les autorités ont donc été cherché des doses ailleurs et se sont finalement fournies au Royaume-Uni, créant ainsi la polémique. " La firme italienne Hospira, avait fait cesser la production à destination des États-Unis, explique Didier Baudet, responsable de la commission "Peine de mort" à Amnesty International. En cause, un règlement européen interdisant d’exporter des produits qui peuvent être utilisés pour les condamnés à mort."Certaines exécutions ont alors été reportées, mais dans un pays où le débat sur la peine de mort est ultra-sensible, des états ont décidé de poursuivre les exécutions, comme dans le cas de Jeffrey Landrigan.
La production de sodium thiopental devait reprendre au premier trimestre 2011, mais cela n’a pas été le cas. Les États-Unis se sont alors tournés vers le pentobarbital, un produit officiellement utilisé par les vétérinaires pour euthanasier les animaux, mais moins puissant que le sodium thiopental.
Un flacon de Pentobarbital ©Flickr Fre |
Torture
Les avocats d’Andrew Grant de Young espèrent prouver que le recours au pentobarbital s’apparente à la torture. Le 8ème amendement de la Constitution américaine prohibe en effet les punitions "excessives, cruelles ou inhabituelles."
En 1992, après que la mort d’un condamné à la chambre à gaz ait été filmée en Californie, l’état avait aboli cette pratique au profit de l’injection létale. Alors, dans le cas de Young, peut-on aller jusqu’à espérer une remise en cause de la validation de l’injection létale par la Cour Suprême ? « Encore faut-il que les images soient probantes, c’est quitte ou double pour les avocats, tempère Didier Baudet. Et, si elles le sont, la décision ne sera valable qu’en Géorgie. »
D’autant que selon le Centre d’informations sur la peine de mort, une organisation non gouvernementale américaine, les anesthésiants ne sont pas dosés en fonction des condamnés.
Conséquences ? Douleurs atroces, convulsions et morts très lentes par asphyxie
En 2009, le cas de Romell Broom, un détenu de l’Ohio a relancé le débat. Cet afro-américain de 53 ans a survécu à 2h30 de souffrances pendants lesquelles l’équipe chargée de l’exécuter a cherché une veine où lui injecter le produit mortel. " Même sans le pentobarbital, il n’y a pas de méthode d’exécution propre, rappelle Raphaël Chenuil-Hazan, directeur de l’association française Ensemble contre la peine de mort. Cela n’existe pas. On ne tue pas proprement, on tue toujours. "
Andrew Grant de Young, condamné à mort en 1993 pour le meurtre de ses parents et de sa jeune sœur de 14 ans, est le 29ème détenu exécuté aux États-Unis depuis le début de l’année.
J.S.
jeudi 28 juillet 2011
Autonomie des universités : Laurent Wauquiez signe les premiers contrats quinquennaux
L'Université de Toulouse-Le Mirail /Flickr © Laurent Jégou |
Le ministre de l’enseignement supérieur a signé jeudi des contrats avec 38 établissements, portant sur 20 millions d’euros par an jusqu’en 2016. 558 000 étudiants des académies de Lyon, Grenoble, Bordeaux, Montpellier et Toulouse sont concernés.
Quatre ans après sa promulgation, la LRU (Loi relative aux libertés et responsabilités des universités) entre dans sa seconde phase. Le nouveau ministre de l’enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, a signé les premiers contrats quinquennaux avec les académies de Lyon, Grenoble, Bordeaux, Montpellier et Toulouse. Elles regroupent à elles seules 558 000 étudiants, soit près d’un quart des effectifs.
Les 38 établissements concernés, universités et grandes écoles, recevront 20 millions d’euros par an. Cela représente 100 millions d’euros sur la durée totale des contrats (2011-2016), passée de quatre à cinq ans à la demande des académies. "Nous sommes aujourd'hui entre 2007 et 2011 sur une hausse de l'ordre de 26% des moyens consacrés, hors investissements d'avenir", s'est félicité Laurent Wauquiez lors de la cérémonie de signature des contrats.
Les 20 millions d’euros ne sont toutefois pas répartis équitablement entre les 38 établissements. L’État se base sur le travail de l’Aeres (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), qui établit un rapport d’activité sur les établissements. Ce rapport, fondé sur des indicateurs de performance, permet de fixer les objectifs de chacun des établissements, afin d’allouer les moyens nécessaires pour y parvenir.
"Avant il y avait une politique nationale que tout le monde devait appliquer, a expliqué Laurent Wauquiez. Aujourd’hui, chaque site construit sa politique. On passe d’une mise sous tutelle à un partenariat. C’est l’incarnation de ce que représente l’autonomie des universités, la fin d’une logique verticale où on imposait les choses d'en haut."
Le ministre a défini les grands axes de travail. "Je souhaite du concret. Il faut favoriser la passerelle diplôme-emploi, que la recherche crée les emplois de demain. C’est très important dans le contexte actuel, avec la hausse du chômage." Ainsi, trois nouveaux indicateurs ont été ajoutés au panel de l’Aeres : l’apprentissage, la place de la formation dans les établissements et la mise en place d’un processus d’évaluation des enseignements par les étudiants, souhaitée par le Ministère.
F.T.
Interrogé par Pigeon-Libéré, Laurent Wauquiez résume l'enjeu de ces contrats quinquennaux:
Laurent Wauquiez et les contrats quinquennaux... par Pigeon-Libere
Etats-Unis : le danger d'une dette colossale
Républicains et démocrates ne s'accordent pas sur le rehaussement de la dette américaine. Si aucune décision n'est prise d'ici le 2 août, les Etats-Unis se trouveront en défaut de paiement. Explications sur cette crise avec Jean Toulet, économiste, ancien professeur à l'Institut d'étude politique de Paris.
Quelle est la situation économique actuelle des États-Unis ? La situation du pays est inquiétante. Trop peu d'argent rentre dans les caisses de l'État. Sa croissance est très faible - à peine 1,7 % d'augmentation cette année - et sa dette atteint 97,5 % de son produit intérieur brut (PIB).
Comment expliquer une telle situation ?
L'administration Bush a laissé le pays dans un triste état économique : engagement dans des conflits très coûteux, banques qui ont prêté sans s'assurer de la solvabilité des emprunteurs (subprimes), chômage important... Mais d'autres facteurs doivent être pris en compte depuis l'arrivée d'Obama au pouvoir. Des plans sociaux ont engendré des dépenses importantes et on assiste à un vieillissement de la population, qui plombe l'activité économique. Pour finir, les plans de redressement économique mis en place n'ont pas obtenu les résultats attendus.
Quels sont les risques de cette dette pour le pays ?
Quand un Etat contracte une telle dette il se trouve dans l'impossibilité d'emprunter suffisamment pour payer ses fonctionnaires, faire tourner son administration, payer ses créanciers et les intérêts de sa dette. C'est un défaut de paiement. Les Etats-Unis doivent donc trouver une solution. Sans quoi, le risque est de paralyser leur économie, de créer une crise social d'ampleur. Ils risquent de voir leur note dégradée de AAA à AA+ par les agences de notations.
Quelles seraient les conséquences d'une dégradation de leur "note" sur l'économie mondiale ?
Le poids des États-Unis sur l'économie internationale est capital. On l'a vu avec la crise des subprimes et ses répercussions sur le système mondial. Une crise débutée aux États-Unis se répercutera forcément très rapidement sur les autres États. Comme l'a affirmé le Fond monétaire international, un défaut de paiement provoquerait un "choc grave".
Un choc grave, c'est-à-dire ?
Vu la place qu’occupe le dollar dans l’économie mondiale, une baisse massive de sa valeur provoquerait des crises importantes sur le marché des matières premières et sur celui des changes. Les bourses plongeraient et avec toute l’économie mondiale. Mais ils peuvent aussi mettre en place un protectionnisme ou une hausse des prix, fermer des entreprises délocalisées et refuser d'investir dans d'autres États. Les banques américaines stockeront alors du liquide et ne prêteront plus... Il existe une multitude de scénarios possibles.
Vu la place qu’occupe le dollar dans l’économie mondiale, une baisse massive de sa valeur provoquerait des crises importantes sur le marché des matières premières et sur celui des changes. Les bourses plongeraient et avec toute l’économie mondiale. Mais ils peuvent aussi mettre en place un protectionnisme ou une hausse des prix, fermer des entreprises délocalisées et refuser d'investir dans d'autres États. Les banques américaines stockeront alors du liquide et ne prêteront plus... Il existe une multitude de scénarios possibles.
Comment les États-Unis peuvent-ils endiguer cette crise ?
Si le plafond de la dette n'est pas rehaussé, l'État devra alors réduire ses dépenses de 40% ou augmenter ses revenus considérablement. Pour cela il existe quatre possibilités. La première, diminuer les dépenses au maximum grâce à un plan de rigueur. La deuxième, augmenter les recettes afin d'engranger plus de revenus. La troisième consiste à jouer avec ces deux leviers. Le but est de faire assez d'économies pour pouvoir faire fonctionner le pays tout en remboursant la dette et ses intérêts. S'ils ne peuvent payer, ils devront inéluctablement se tourner vers la quatrième solution, trouver un prêteur, comme les banques, les fonds monétaires publics ou privés, ou les États. Mais ils s'endetteront plus encore. C'est un cercle vicieux, comme dans le cas de la Grèce.
Propos recueillis par Maxime.B.
Pass Interrail en Europe : le faux "bon plan"
Un pass économique qui permet de sauter dans le premier train pour parcourir l'Europe, des formules à travers 30 pays pour vagabonder au gré des rencontres et des envies, un mode de transport écolo, un mois de voyage à petit budget... Le pass Interrail séduit de nombreux globe-trotteurs. Peut-on s'y faire plumer?
Vous êtes jeune ? Donc, soldes d'été achevées, vous êtes ruinés. Aventureux ? Vous aimez les rencontres, les imprévus et vous avez un peu la flemme d'organiser votre périple estival ? Vous vous sentez tout à coup l'âme d'un globe-trotteur? Paris sous la pluie ça donne des ailes, même aux pigeons. Alors le Pass Interrail vous titille certainement déjà les plumes ! La formule est simple : voyager en train dans une trentaine de pays d'Europe - jusqu'à Istanbul - grâce à un pass proposant plusieurs forfaits. Ça se complique. Pour un adulte de plus de 26 ans en 2nde classe, voici les tarifs:
259€ pour 5 jours de voyage répartis sur 10 jours
369€ pour 10 jours de voyage répartis sur 22 jours
409€ pour 15 jours continus
479€ pour 22 jours continus
619€ pour 1 mois
Maintenant, les subtilités budgétaires de cette petite "merveille"... On se rend vite compte qu'il va falloir faire marcher un peu nos neurones au repos et notre sens de l'organisation. En réalité, ce pass ne vous permet pas de "sauter" dans le premier train qui passe. Certains trains nécessitent de s'acquitter d'une réservation qui engendre un supplément. Là surviennent les mauvaises surprises. Il faudra donc, une fois les 619 euros déboursés pour un mois de pass illimité, remettre régulièrement la patte à la poche. Nous voilà avertis.
Alors comment prévoir son budget ou éviter les trains qui demanderont un supplément?
C'est simple. Tous les trains où le numéro de siège est précisé nécessitent généralement une réservation. On voit s'inscrire à cette liste noire les TGV, les trains de nuit (pour lesquels le supplément varie de 7 à 25 euros pour le train de nuit Thessalonique-Istanbul)! L'astuce est d'investir dans le Thomas Cook Rail Timetable qui mentionne d'un petit "R" tous les trains à supplément, ainsi que leurs horaires. Ce livre de survie du voyageur pauvre vous allège de 30 euros et il faut penser à le commander un mois à l'avance, problème de stock oblige ! Finalement restent gratuit (avec le pass) les trains régionaux type TER, les InterCity et tous types de train lents...
La formule Interrail existe aussi en "one country", qui permet de voyager de façon illimitée pendant une durée déterminée dans un même pays. Prenons l'exemple de l'Espagne. Ce système permettrait d'aller écumer toutes les fiestas et autres botellones de la Costa Brava, Costa Blanca, Costa del Sol... On s'acquitte d'un pass "one country" valable 8 jours sur une période d'un mois pour la modique somme de... 199 euros. Il faudra se renseigner sur le point de vente SNCF assez high-tech pour vous délivrer votre pass dans votre région. Petit détail que l'agent SNCF se garde bien de vous préciser ensuite : en Espagne tous les trains nécessitent une réservation (donc un supplément pour les Interrailleurs) ! Bon plan.
L'idée du "one country" envolée, nous voilà déterminés à trouver le voyage rentable en Europe avec un Global Pass d'un mois. Avec un pécule de 619 euros on trouverait bon nombre de billets d'avion aller-retour, qui nous emmèneraient rapidement où l'on veut. Mais, en bon pigeon "ultra-écotouriste-reponsable", on pense à la planète. On a donc trouvé de jeunes voyageurs ravis de leur expérience l'an dernier avec le Global Pass un mois : "Avec un bon rythme on a pu visiter neuf pays, essentiellement en Europe de l'Est où tout est un peu moins cher. Nous n'avons pratiquement fait que des capitales, nous ne restions jamais très longtemps mais nous avons rentabilisé le pass Interrail", nous rassure Romàn, qui récidive cette année. Autant dire qu'il faut être prêt à adopter un bon rythme et ne pas songer au farniente ou à une pause culturelle dans un centre-ville historique.
Vous l'aurez compris, si vous projetez un tour d'Europe de 15 000 km, que vous êtes du genre à changer d'avis, de destination ou d'horaire au dernier moment, le Global Pass Interrail est le compagnon idéal de votre été. Mais, dernière info réjouissante : le pass Interrail n'est pas valable dans votre pays de résidence ! Consolez-vous tout de même, vous bénéficiez d'une réduction de 50% pour vous rendre à la frontière en TGV. La solution de facilité pour un voyage "où je veux, quand je veux et à petit budget" n'est pas pour cet été, à moins de passer quelques semaines sur un itinéraire stratégique et économique qui nécessitera une analyse approfondie du Thomas Cook Rail Timetable... Bel été!
Voici, pour un mois, une estimation du budget des trajets non-inclus dans le Global Pass Interrail en Europe :
- Les bus pour rejoindre le Cap Nord et redescendre en Finlande : 230 euros environ
- Les ferries (dans les Fjords en Norvège) : 200 euros environ
- Les Bus et trains dans les Pays Baltes (non-inclus dans InterRail) : compter 70€
- Les bus et bateaux pour aller et circuler dans les Iles Lofotens : 40 euros environ
- Les suppléments InterRail pour les couchettes : compter 50 euros
- Autres Metro / Tram / Bus dans les villes : prévoir une trentaine d'euros!
Qu'est-ce que le ramadan ?
La grande mosquée de Paris/ Flikr © Wallyg
Le ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire, durant lequel les musulmans pratiquent le jeûne. C’est pendant ce mois que fut révélé le Coran au prophète Mahomet. Cette période est l’occasion de se consacrer à la prière et à la spiritualité, tout en retrouvant sa famille et ses amis.
Quelles sont les règles ?
Entre le lever et le coucher du soleil, rien ne doit être avalé. Interdiction de boire, de manger, de fumer, d’avoir des rapports sexuels.
Les malades, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont dispensés du jeûne, de même que les voyageurs, et toutes les personnes dont la santé est fragile.
Il est possible d’interrompre le jeûne pour différentes raisons. La période de règles pour les femmes, ou un simple oubli. En général, les jours non jeûnés sont rattrapés à la fin du mois.
Les repas
Le premier se prend le matin. Il est suivi de la prière, avant le lever du soleil.
Après le coucher du soleil, certains musulmans mangent une date et un verre de lait, pour respecter la tradition. Lors de la rupture du jeûne, on récite une prière.
Les repas sont partagés avec la famille et les amis.
Les événements
La nuit de la destinée intervient dans les derniers jours du ramadan. Elle célèbre la première révélation de Mahomet. Elle est consacrée à la prière, et c’est l’occasion pour les musulmans de formuler leurs vœux pour l’année à venir.
La fin du ramadan est célébrée par la fête de l’Aïd el-Fitr.
JM
Les propos xénophobes se banalisent sur internet
Près de 8 000 signalements dénonçant des propos racistes et/ou xénophobes ont été transmis en 2010 à la plate-forme spécialisée de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Une hausse de 10 % par rapport à 2009, qui est à mettre sur le compte d'un climat social tendu et d'une banalisation de ces propos.
L'Office en charge de la cybercriminalité de la police judiciaire a reçu en 2010 "près de 8 000 signalements sur notre plate-forme de signalement des contenus illicites de l'Internet, internet-signalement.gouv.fr, accessible à toute personne ", indique la commissaire principale Adeline Champagnat, qui dirige la section. Si "la majorité d'entre eux (57%) concernent des escroqueries et 25% sont liés à la pédopornographie, précise la commissaire, 10% de ces signalements rapportent des contenus racistes et/ou xénophobes, alors qu'ils représentaient 4% de l'ensemble en 2009".
Ultra-droite
Un chiffre que Pierre Fourmel, le directeur général de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), tient à nuancer. Selon lui, "il faudrait plutôt parler d'une augmentation de 74% des propos racistes et xénophobes sur les blogs et les sites par rapport à 2010."
Les explications de cette recrudescence du discours raciste et xénophobe sur la toile est à chercher du côté du "climat social tendu qui cristallise les tensions sociales et revêtant un aspect identitaire."
Auparavant, le racisme et la xénophobie se cantonnaient essentiellement aux thèmes de l'ultra-droite. Aujourd'hui, ces propos tendent à se banaliser. Et le discours "décomplexé des politiques n'aide pas", rajoute Pierre Fourmel. "Les écrits antisémites ou xénophobes n'étaient que peu diffusés et restaient cantonnés à quelques librairies. Internet offre une tribune beaucoup plus importante à ces gens-là."
Bien que la majorité des commentaires racistes ne s'accompagnent pas d'appel au meurtre, leur signalement entraîne toujours des investigations policières. Cette surveillance reste pourtant difficile. Comme l'explique Pierre Fourmel " la plupart des sites sont hébergés à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, et ne tombent pas sous le coup de la législation française. Il est donc très difficile de les traquer ".
Pas de profils types
Assiste-t-on à une augmentation des propos xénophobes et racistes sur internet ou les internautes sont-ils simplement plus enclins à signaler ces dérives ? "Les deux, confie le directeur général de la Licra. On ne peut que se réjouir que beaucoup d'internautes soient choqués de ces propos. De plus en plus nous avertissent. D'un autre côté, Internet offre une tribune de choix pour ceux qui veulent diffuser des messages à caractère racistes."
Il est difficile d'établir un profil type de l'auteur des messages racistes sur internet. Il peut s'agir de "quelques nostalgiques de Pétain ou d'Hitler. En général, ils sont peu nombreux. Derrière un site, il n'y a que trois ou quatre personnes mais qui, grâce à ce support, touchent toujours plus de monde."
Pour les traquer, les policiers font "une copie d'écran à titre de preuve", avant d'établir "la qualification juridique" des faits, explique la responsable de l'Office en charge de la cybercriminalité. Ensuite, "nous faisons des recherches en sources ouvertes", en menant l'enquête sur le terrain, en recherchant par exemple, quelqu'un dont les propos racistes sous-entendent un passage à l'acte violent, qui serait "à la recherche d'une arme".
P. H.
L'Office en charge de la cybercriminalité de la police judiciaire a reçu en 2010 "près de 8 000 signalements sur notre plate-forme de signalement des contenus illicites de l'Internet, internet-signalement.gouv.fr, accessible à toute personne ", indique la commissaire principale Adeline Champagnat, qui dirige la section. Si "la majorité d'entre eux (57%) concernent des escroqueries et 25% sont liés à la pédopornographie, précise la commissaire, 10% de ces signalements rapportent des contenus racistes et/ou xénophobes, alors qu'ils représentaient 4% de l'ensemble en 2009".
Ultra-droite
Manifestation de néo-nazis aux Etats-Unis @DrPat |
Les explications de cette recrudescence du discours raciste et xénophobe sur la toile est à chercher du côté du "climat social tendu qui cristallise les tensions sociales et revêtant un aspect identitaire."
Auparavant, le racisme et la xénophobie se cantonnaient essentiellement aux thèmes de l'ultra-droite. Aujourd'hui, ces propos tendent à se banaliser. Et le discours "décomplexé des politiques n'aide pas", rajoute Pierre Fourmel. "Les écrits antisémites ou xénophobes n'étaient que peu diffusés et restaient cantonnés à quelques librairies. Internet offre une tribune beaucoup plus importante à ces gens-là."
Bien que la majorité des commentaires racistes ne s'accompagnent pas d'appel au meurtre, leur signalement entraîne toujours des investigations policières. Cette surveillance reste pourtant difficile. Comme l'explique Pierre Fourmel " la plupart des sites sont hébergés à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, et ne tombent pas sous le coup de la législation française. Il est donc très difficile de les traquer ".
@Dr Pat |
Pas de profils types
Assiste-t-on à une augmentation des propos xénophobes et racistes sur internet ou les internautes sont-ils simplement plus enclins à signaler ces dérives ? "Les deux, confie le directeur général de la Licra. On ne peut que se réjouir que beaucoup d'internautes soient choqués de ces propos. De plus en plus nous avertissent. D'un autre côté, Internet offre une tribune de choix pour ceux qui veulent diffuser des messages à caractère racistes."
Il est difficile d'établir un profil type de l'auteur des messages racistes sur internet. Il peut s'agir de "quelques nostalgiques de Pétain ou d'Hitler. En général, ils sont peu nombreux. Derrière un site, il n'y a que trois ou quatre personnes mais qui, grâce à ce support, touchent toujours plus de monde."
Pour les traquer, les policiers font "une copie d'écran à titre de preuve", avant d'établir "la qualification juridique" des faits, explique la responsable de l'Office en charge de la cybercriminalité. Ensuite, "nous faisons des recherches en sources ouvertes", en menant l'enquête sur le terrain, en recherchant par exemple, quelqu'un dont les propos racistes sous-entendent un passage à l'acte violent, qui serait "à la recherche d'une arme".
P. H.
Réaménagement du quartier des Halles : bilan après un an de travaux
Fini le look seventies, le quartier des Halles se refait une beauté. L’idée? En faire un grand espace vert au cœur de la capitale. Le chantier lancé durant l’été 2010 devrait prendre fin en août 2016. Le Pigeon Libéré fait le point sur l’avancement des travaux qui ne prendront, eux non plus, pas de vacances cet été.
Découvrez le projet et l'avancement des travaux en images :
Réaménagement du quartier des Halles par Pigeon-Libere
Les pavillons Willerval
Les pavillons Willerval, du nom de l’architecte qui les a conçus, sont les tours et les "parapluies géants" couverts de miroir, en surface du centre commercial. Leurs destruction, commencée il y a un an, est toujours en cours. Après le retrait des câbles électriques et de plomberie intérieure, ils ont été "désamiantés". Aujourd’hui, leur structure est en cours de démontage.
Le Forum des Halles
Les boutiques du centre commercial restent ouvertes durant toute la durée des travaux. De grandes arches et des panneaux indiquent les accès pour pénétrer dans la galerie souterraine. Les transports ne sont pas perturbés.
Les portes
Toutes les portes existantes restent des accès pour mener aux souterrains.
Les portes Rambuteau et Lescot ont déjà été surmontées de grandes arches lumineuses. Temporaires, elles doivent orienter les visiteurs durant le chantier. La porte Berger est la seule dont la pergola verte demeure. Elle sera déconstruite avant la fin 2011.
La porte du Pont-Neuf est un vrai chantier, couvert d'échafaudages. Une arche lumineuse y sera posée en septembre.
Les portes du Louvre, du Jour et Saint-Eustache n’ont pas été encore touchées. Elles seront prochainement rénovées.
La Cité de chantier
Une Cité de chantier, temporaire, est en cours de construction sur la partie "jardin" du projet. Elle va regrouper les bureaux du personnel, les aires de livraisons, les ateliers de montage de la Canopée… Les premiers bungalows gris et vert ont été livrés, on peut les voir de la rue Berger.
Le jardin
Le projet prévoit quatre hectares de jardin, avec des pelouses, des bancs et des aires de jeux. Une aire de jeux pour les 7-12 ans est déjà livrée et ouverte aux petits.
La "Canopée"
Le projet prévoit un toit de 14 mètres de haut au dessus du centre commercial. Cette canopée devrait former deux ailes autour d’un patio. Un appel d’offre a été lancé pour sa réalisation, mais aucun candidat n’a été retenu, pour l’instant. L’achèvement de la construction de la canopée est prévu pour 2013.
L.P.
Découvrez le projet et l'avancement des travaux en images :
Réaménagement du quartier des Halles par Pigeon-Libere
Les pavillons Willerval
Les pavillons Willerval, du nom de l’architecte qui les a conçus, sont les tours et les "parapluies géants" couverts de miroir, en surface du centre commercial. Leurs destruction, commencée il y a un an, est toujours en cours. Après le retrait des câbles électriques et de plomberie intérieure, ils ont été "désamiantés". Aujourd’hui, leur structure est en cours de démontage.
Le Forum des Halles
Les boutiques du centre commercial restent ouvertes durant toute la durée des travaux. De grandes arches et des panneaux indiquent les accès pour pénétrer dans la galerie souterraine. Les transports ne sont pas perturbés.
Les portes
Toutes les portes existantes restent des accès pour mener aux souterrains.
Les portes Rambuteau et Lescot ont déjà été surmontées de grandes arches lumineuses. Temporaires, elles doivent orienter les visiteurs durant le chantier. La porte Berger est la seule dont la pergola verte demeure. Elle sera déconstruite avant la fin 2011.
La porte du Pont-Neuf est un vrai chantier, couvert d'échafaudages. Une arche lumineuse y sera posée en septembre.
Les portes du Louvre, du Jour et Saint-Eustache n’ont pas été encore touchées. Elles seront prochainement rénovées.
La Cité de chantier
Une Cité de chantier, temporaire, est en cours de construction sur la partie "jardin" du projet. Elle va regrouper les bureaux du personnel, les aires de livraisons, les ateliers de montage de la Canopée… Les premiers bungalows gris et vert ont été livrés, on peut les voir de la rue Berger.
Le jardin
Le projet prévoit quatre hectares de jardin, avec des pelouses, des bancs et des aires de jeux. Une aire de jeux pour les 7-12 ans est déjà livrée et ouverte aux petits.
La "Canopée"
Le projet prévoit un toit de 14 mètres de haut au dessus du centre commercial. Cette canopée devrait former deux ailes autour d’un patio. Un appel d’offre a été lancé pour sa réalisation, mais aucun candidat n’a été retenu, pour l’instant. L’achèvement de la construction de la canopée est prévu pour 2013.
L.P.
Un potager pour sortir de la rue
Depuis le 21 juin, la vie a repris dans le jardin Saint-Laurent, installé dans le Xe arrondissement de Paris. Deux fois par semaine, des personnes sans domicile, pour la plupart d'origine étrangère, viennent rompre leur isolement par le jardinage.
Les voici en pleine action :
Le jardin d'Emmaüs Solidarité par Pigeon-Libere
"Au cours de nos maraudes de jour, nous leur expliquons qu'ils peuvent venir ici pour travailler et rencontrer du monde, indique Hélène Leroy, membre de l'équipe d'Emmaüs Solidarité à l'origine du jardin. Ils sont la plupart du temps cassés, découragés, ils ont lâché prise. L'objectif est de les remotiver."
Contrairement aux chantiers d'insertion d'Emmaüs Défi, les participants ne sont pas rémunérés. Mercredi après-midi, cela ne semble pas avoir posé de problème puisqu'ils étaient sept à venir creuser, planter et semer.
"Certains d'entre eux souffrent de handicaps mentaux et physiques, précise Hélène Leroy. Nous voulions leur proposer une activité pas trop dure physiquement." Jusqu'à présent, ce sont les membres de l'équipe des maraudes de jour qui prennent en charge les participants. Mais un animateur vient d'être recruté. Il devrait prendre la suite dans les jours à venir.
C. L.G.
Les voici en pleine action :
Le jardin d'Emmaüs Solidarité par Pigeon-Libere
"Au cours de nos maraudes de jour, nous leur expliquons qu'ils peuvent venir ici pour travailler et rencontrer du monde, indique Hélène Leroy, membre de l'équipe d'Emmaüs Solidarité à l'origine du jardin. Ils sont la plupart du temps cassés, découragés, ils ont lâché prise. L'objectif est de les remotiver."
Contrairement aux chantiers d'insertion d'Emmaüs Défi, les participants ne sont pas rémunérés. Mercredi après-midi, cela ne semble pas avoir posé de problème puisqu'ils étaient sept à venir creuser, planter et semer.
"Certains d'entre eux souffrent de handicaps mentaux et physiques, précise Hélène Leroy. Nous voulions leur proposer une activité pas trop dure physiquement." Jusqu'à présent, ce sont les membres de l'équipe des maraudes de jour qui prennent en charge les participants. Mais un animateur vient d'être recruté. Il devrait prendre la suite dans les jours à venir.
C. L.G.
Ameli.fr : mieux choisir son médecin avec l'Assurance Maladie
L’Assurance Maladie vient de remanier son site internet. Les tarifs réels des praticiens y sont disponibles, mais les possibilités de comparaisons demeurent limitées.
Pourquoi payer 160 euros pour une carie, quand certains dentistes vous soignent pour 41 euros ? Pourquoi consulter un ophtalmo pour 150 euros, alors que d'autres ne demandent que moitié moins ?
Le nouveau Ameli.fr devrait permettre de réaliser des économies. Le site publie les tarifs des médecins et des établissements de soins, une information d’autant plus précieuse que ne sont pas uniquement publiés les tarifs déclarés, mais bien les prix réellement pratiqués par les professionnels de la santé. Pour trouver le meilleur prix, il faut en revanche s’armer de patience.
Première étape : se connecter au site ameli-direct.fr et choisir la spécialité désirée. Les libellés sont clairs : "dentiste", "ophtalmologie", "gynécologue", "médecin généraliste".... Plus compliqué : le soin désiré. A moins d’avoir déjà consulté son praticien, pas facile de savoir si on a besoin "d'une chirurgie du cristallin", "d'une amniocentèse", "d'une scintigraphie pulmonaire" ou même "d'une colposcopie".
Une fois le soin identifié, reste à trouver le praticien. Deux cas de figure. Si l'on habite une commune de taille moyenne, il suffit de rentrer son code postal et la liste apparaît immédiatement. À Paris, Marseille, Lyon et dans les grandes agglomérations, il faut préciser l’arrondissement.
Le site permet également de rechercher les praticiens par ordre alphabétique, s'ils sont conventionnés ou s'ils acceptent la carte Vitale. En revanche, impossible de les sélectionner par tarif ! Il faut donc cliquer sur la fiche de chaque médecin pour découvrir les prix qu'il pratique. Opération à répéter jusqu'à trouver les plus avantageux. Vingt minutes ont été nécessaires pour trouver le docteur Mouchet, facturant sa consultation 37 euros, dans le IIe arrondissement, et le docteur Chatriot facturant une consultation 23 euros, dans le XVIe.
Les comparaisons sur ce site remanié de l'Assurance Maladie demeurent donc laborieuses. Mais ce premier pas appréciable devrait permettre de limiter les dépassements d’honoraires de certains praticiens.
Maxime. B.
La Wikimania débarque à Haïfa
La septième "Wikimania", nom donné aux conférences qui réunissent tous les contributeurs aux projets de la Wikimedia Foundation, se tiendra du 4 au 7 août, à Haïfa, la troisième plus grande agglomération d'Israël.
Pour accueillir cette édition, Israël a fait face à la concurrence des candidatures de Barcelone, Montréal, New York, Tokyo et Toronto. Mais les nombreuses avancées technologiques majeures nées en Israël et l’ouverture sur le monde que représente la cité portuaire l'ont favorisée.
Haïfa ville multiculturelle
« Je suis né à Haïfa, je crois que c’est une ville parfaite pour montrer le potentiel du Moyen-Orient. Ici les religions vivent et travaillent ensemble. » Deror Lin, avocat israélien a œuvré aux côtés de Wikimedia Israel – filiale non lucrative du groupe dirigée par Tomer Ashur – et d’autres indépendants pour que sa ville natale devienne hôte de la conférence. Des jardins du Centre mondial de la Foi Baha'i - mouvement religieux monothéiste dissident d'une branche de l'Islam né à la fin du XVIIe siècle - au monastère de Notre Dame du Mont Carmel et sa réserve naturelle, la cité portuaire la plus importante du pays déploie sa mosaïque culturelle. Sa population mixte en fait un symbole de coexistence des trois grandes fois monothéistes.
Wikipedia, avec ses 370 millions de vues mensuelles, et ses frères, comme Wikibooks, Wikiversity, Wiktionary, Wikiquote, Wikispecies, Wikinews, Wikisource... - la liste est longue, les contenus variés - rassembleront les « Wikimedians », nom donné au contributeurs des projets wiki, de 52 pays pour trois jours. Les 125 séminaires porteront sur les projets de développement autour de la connaissance collaborative. Comme chaque année, Jim Wales, le fondateur de Wikimedia, sera présent à Haïfa et y donnera son état des lieux du monde des « wikis ».
C.C.
Pour accueillir cette édition, Israël a fait face à la concurrence des candidatures de Barcelone, Montréal, New York, Tokyo et Toronto. Mais les nombreuses avancées technologiques majeures nées en Israël et l’ouverture sur le monde que représente la cité portuaire l'ont favorisée.
Le Technion, Haïfa. |
Haïfa ou le reflet d’une nation Hi-Tech
Un an avant que le Technion, l'institut de technologie d'Israël, ne devienne le premier institut universitaire d’Israël, il recevait la visite d'Albert Einstein qui, à son retour en Allemagne, devenait Président du Groupement des Amis du Technion, persuadé que le savoir technologique était la clé de la réussite d'Israël. Dès sa création, les fondateurs de l'établissement s’étaient fixés pour mission de former les hommes et les femmes qui allaient construire le nouvel état. Le bâtiment original du Technion est devenu un Musée des Sciences, mais Haïfa s’inscrit désormais comme l'un des piliers de la Silicon Wadi. Référence à la Silicon Valley californienne, cette aire qui s’étend autour de Tel Aviv et sur la quasi-totalité du pays est considérée comme la seconde en importance pour sa haute concentration en start-up dans les industries Hi-Tech. Les jardins de Baha'i, Haïfa. |
Haïfa ville multiculturelle
« Je suis né à Haïfa, je crois que c’est une ville parfaite pour montrer le potentiel du Moyen-Orient. Ici les religions vivent et travaillent ensemble. » Deror Lin, avocat israélien a œuvré aux côtés de Wikimedia Israel – filiale non lucrative du groupe dirigée par Tomer Ashur – et d’autres indépendants pour que sa ville natale devienne hôte de la conférence. Des jardins du Centre mondial de la Foi Baha'i - mouvement religieux monothéiste dissident d'une branche de l'Islam né à la fin du XVIIe siècle - au monastère de Notre Dame du Mont Carmel et sa réserve naturelle, la cité portuaire la plus importante du pays déploie sa mosaïque culturelle. Sa population mixte en fait un symbole de coexistence des trois grandes fois monothéistes.
Wikipedia, avec ses 370 millions de vues mensuelles, et ses frères, comme Wikibooks, Wikiversity, Wiktionary, Wikiquote, Wikispecies, Wikinews, Wikisource... - la liste est longue, les contenus variés - rassembleront les « Wikimedians », nom donné au contributeurs des projets wiki, de 52 pays pour trois jours. Les 125 séminaires porteront sur les projets de développement autour de la connaissance collaborative. Comme chaque année, Jim Wales, le fondateur de Wikimedia, sera présent à Haïfa et y donnera son état des lieux du monde des « wikis ».
C.C.
Antoine Hervé : "Le jazz a droit de cité dans notre société"
Pianiste et compositeur de jazz, Antoine Hervé a dirigé l'Orchestre national de jazz. Il écrit également pour des spectacles musicaux et des musiques de films et donne mensuellement à Paris, depuis 2007, sa "Leçon de jazz". Il réagit à l'appel "Pour des états généraux du jazz" paru mercredi dans Libération.
"Il est toujours nécessaire de se faire entendre, et cet appel est indispensable pour se faire une place dans un paysage culturel de plus en plus vaste et varié. Ce n’est pas une nouveauté, le saxophoniste de jazz Roland Kirk avait, en son temps, pris la tête d’un mouvement aux USA revendiquant une meilleure présence médiatique du jazz en télé et en radio.
Par ailleurs, il faut toujours avoir en mémoire que la musique, en tant que pratique et au niveau de sa diffusion, ne peut fonctionner économiquement sans l’intervention des aides publiques. Sur ce plan-là, nous sommes passés depuis deux siècles des monastères aux ministères.
Les hommes politiques étant ceux qui ont le pouvoir d’opérer un ré-équilibrage entre les diverses aides accordées, c’est donc naturellement vers eux que se tournent les acteurs culturels pour tirer la sonnette d’alarme lorsqu’ils sentent leur secteur menacé, ce qui est le cas pour le secteur du jazz depuis quelques années. En effet, la prise en compte du jazz dans le secteur musical français est très déficitaire aujourd’hui par rapport à son potentiel réel en terme d’éducation et de diffusion.
N’oublions pas que le public est censé également faire ses propres choix, à condition bien sûr qu’il y ait une offre variée, et là, ce n’est pas toujours le cas, la pression du business étant très forte par les temps qui courent.
Par exemple le fait qu’il n’y ait toujours aucune proposition "jazz" digne de ce nom à la télévision est une anomalie, et reflète assez bien l’ignorance des Français et de leurs élites en matière de musique en général, et de jazz en particulier. En Allemagne, on diffuse volontiers un concert de jazz à vingt heures trente, sans qu’il y ait mort d’homme.
À mon modeste niveau, afin de combattre cette méconnaissance, j’ai monté "La Leçon de Jazz" en écho à "La Leçon de Musique" de Jean-François Zygel, qui a fait un travail remarquable d’initiation dans le domaine de la musique classique. En effet, force est de constater à nouveau que si les Français connaissent à peine la musique classique, ils n’ont globalement aucune idée de ce qu’est le jazz.
La "Leçon de Jazz" est donc une série de concerts thématiques commentés, afin de partager avec le public ma passion pour cet art majeur, universel et incontournable du XXème siècle. Cette proposition suscite une très grande adhésion du public et fonctionne au-delà des espérances. Preuve si nécessaire, qu’il existe un public qui ne demande qu’à entrer dans l’univers du jazz, à condition qu’on lui en donne quelques clés. Marcel Duchamp n’avait-il pas déclaré au début du XXème siècle "il n’y a pas d’art sans initiation" ? L’ère du jazzman "hip" qui "tourne le dos" à son public est en tout cas bel et bien enterrée.
Le jazz a droit de cité dans notre société. Il véhicule des valeurs qui transcendent celles des classes sociales et des clivages communautaires. À ce titre, il joue un rôle fédérateur. De plus, les musiciens de jazz sont très exigeants, très attachés à la qualité de leur art, mais également et surtout à la liberté de leur expression, à l’égalité des moyens accordés aux uns et aux autres et à la fraternité entre les artistes qui incarnent les divers courants de notre culture.
Eh oui, c’est inscrit sur les frontons de nos mairies depuis une certaine révolution. Si cette même révolution a probablement provoqué une rupture en France avec le monde de la musique, qui vivait et se développait alors dans les monastères, elle a néanmoins adopté ces valeurs constituant un héritage qu’il convient de faire fructifier, et sur lequel il faut rester vigilant.
Il est donc à nouveau nécessaire d’attirer l’attention des institutions culturelles de l’apport que le jazz constitue dans le domaine de la culture et de l’éducation, dans le développement de l’imagination, de la créativité et de la prise de risque, dans le respect de nos valeurs et du dialogue avec l’autre, afin d’obtenir le soutien indispensable à son épanouissement.
Il faut rappeler et affirmer tout haut que le jazz est une musique respectée, pratiquée et soutenue dans le monde entier, en tant que mode d’expression artistique universellement reconnu, et en aucun cas un art ethnique pratiqué par des sous-communautés éparses vouées à l’appauvrissement puis à la disparition en France. Cette exception culturelle-là, nous n’en voulons pas, et cet appel, au-delà d’une nécessité, est une véritable urgence."
La Leçon de jazz, Antoine Hervé, Juliobona... par juliobona
Propos recueillis par C.E.
"Il est toujours nécessaire de se faire entendre, et cet appel est indispensable pour se faire une place dans un paysage culturel de plus en plus vaste et varié. Ce n’est pas une nouveauté, le saxophoniste de jazz Roland Kirk avait, en son temps, pris la tête d’un mouvement aux USA revendiquant une meilleure présence médiatique du jazz en télé et en radio.
Par ailleurs, il faut toujours avoir en mémoire que la musique, en tant que pratique et au niveau de sa diffusion, ne peut fonctionner économiquement sans l’intervention des aides publiques. Sur ce plan-là, nous sommes passés depuis deux siècles des monastères aux ministères.
Les hommes politiques étant ceux qui ont le pouvoir d’opérer un ré-équilibrage entre les diverses aides accordées, c’est donc naturellement vers eux que se tournent les acteurs culturels pour tirer la sonnette d’alarme lorsqu’ils sentent leur secteur menacé, ce qui est le cas pour le secteur du jazz depuis quelques années. En effet, la prise en compte du jazz dans le secteur musical français est très déficitaire aujourd’hui par rapport à son potentiel réel en terme d’éducation et de diffusion.
N’oublions pas que le public est censé également faire ses propres choix, à condition bien sûr qu’il y ait une offre variée, et là, ce n’est pas toujours le cas, la pression du business étant très forte par les temps qui courent.
Par exemple le fait qu’il n’y ait toujours aucune proposition "jazz" digne de ce nom à la télévision est une anomalie, et reflète assez bien l’ignorance des Français et de leurs élites en matière de musique en général, et de jazz en particulier. En Allemagne, on diffuse volontiers un concert de jazz à vingt heures trente, sans qu’il y ait mort d’homme.
À mon modeste niveau, afin de combattre cette méconnaissance, j’ai monté "La Leçon de Jazz" en écho à "La Leçon de Musique" de Jean-François Zygel, qui a fait un travail remarquable d’initiation dans le domaine de la musique classique. En effet, force est de constater à nouveau que si les Français connaissent à peine la musique classique, ils n’ont globalement aucune idée de ce qu’est le jazz.
La "Leçon de Jazz" est donc une série de concerts thématiques commentés, afin de partager avec le public ma passion pour cet art majeur, universel et incontournable du XXème siècle. Cette proposition suscite une très grande adhésion du public et fonctionne au-delà des espérances. Preuve si nécessaire, qu’il existe un public qui ne demande qu’à entrer dans l’univers du jazz, à condition qu’on lui en donne quelques clés. Marcel Duchamp n’avait-il pas déclaré au début du XXème siècle "il n’y a pas d’art sans initiation" ? L’ère du jazzman "hip" qui "tourne le dos" à son public est en tout cas bel et bien enterrée.
Le jazz a droit de cité dans notre société. Il véhicule des valeurs qui transcendent celles des classes sociales et des clivages communautaires. À ce titre, il joue un rôle fédérateur. De plus, les musiciens de jazz sont très exigeants, très attachés à la qualité de leur art, mais également et surtout à la liberté de leur expression, à l’égalité des moyens accordés aux uns et aux autres et à la fraternité entre les artistes qui incarnent les divers courants de notre culture.
Eh oui, c’est inscrit sur les frontons de nos mairies depuis une certaine révolution. Si cette même révolution a probablement provoqué une rupture en France avec le monde de la musique, qui vivait et se développait alors dans les monastères, elle a néanmoins adopté ces valeurs constituant un héritage qu’il convient de faire fructifier, et sur lequel il faut rester vigilant.
Il est donc à nouveau nécessaire d’attirer l’attention des institutions culturelles de l’apport que le jazz constitue dans le domaine de la culture et de l’éducation, dans le développement de l’imagination, de la créativité et de la prise de risque, dans le respect de nos valeurs et du dialogue avec l’autre, afin d’obtenir le soutien indispensable à son épanouissement.
Il faut rappeler et affirmer tout haut que le jazz est une musique respectée, pratiquée et soutenue dans le monde entier, en tant que mode d’expression artistique universellement reconnu, et en aucun cas un art ethnique pratiqué par des sous-communautés éparses vouées à l’appauvrissement puis à la disparition en France. Cette exception culturelle-là, nous n’en voulons pas, et cet appel, au-delà d’une nécessité, est une véritable urgence."
La Leçon de jazz, Antoine Hervé, Juliobona... par juliobona
Propos recueillis par C.E.
mercredi 27 juillet 2011
Mozilla à la conquête des smartphones
©Flickr Phil Roeder |
Mozilla se lance dans la réalisation d’un système d’exploitation pour smartphones. Le but, rendre l'accès aux sites web aussi rapide que via une application dédiée, et contrer les applications "natives" qui menacent le net, selon la fondation.
Après l'iPhone et le Windows Phone, le Mozilla phone ? Célèbre pour son navigateur Firefox, la fondation Mozilla a annoncé mardi 26 juillet qu’elle se lançait dans la réalisation d’un système d’exploitation (OS) pour smartphones.
Le projet, intitulé "Boot to Gecko" (B2G), n’est qu’au stade embryonnaire, mais la fondation a rendu publiques ses intentions afin d’attirer la contribution des experts volontaires. L’objectif de B2G est ambitieux : lutter contre la segmentation du net.
Ouverture menacée
La réussite du web est essentiellement due à son ouverture. Les codes informatiques permettant la construction des sites internet sont accessibles à tous, et cela a facilité la participation de chacun au tissage de la toile planétaire.
Aujourd'hui, cette ouverture est menacée, selon Mozilla, car seule une partie du web est aisément accessible depuis les téléphones. Alors même que les connexions internet via un mobile deviennent majoritaires, ce ne sont pas forcément les mêmes sites qui disposent d'une application smartphone compatibles avec Android (le système d’exploitation ouvert de Google), l’iPhone ou le Windows phone.
Des sites mobiles peu performants
Cela est dû à la multiplication des applications dites "natives", écrites dans un langage propre au support, et disponible uniquement via des magasins en ligne propre à chaque OS (par exemple l’App Store sur iPhone).
Elles offrent des fonctionnalités plus performantes qu’un site classique, plus difficile à lire sur un petit écran et moins pratique à parcourir sans souris.
Même les sites mobiles, bien que conçus spécialement, sont moins performants.
Les développeurs d’applications sont aujourd’hui contraints de mettre au point autant de versions d’une même application qu’il n’y a de systèmes d’exploitations.
Chaque site internet souhaitant être accessible via une application est contraint de débourser des sommes importantes s’il veut l’être depuis tous les téléphones. Bien souvent, ils sont obligés de faire un choix, ce qui limite automatiquement l'offre globale.
Une base Android, un concept ChromeOS
Pour mettre fin à cette situation, Mozilla souhaite l’émergence de sites mobiles puissants, aussi faciles à utiliser qu’une application, mais qui fonctionnerait avec tous les supports, toutes les marques de téléphones.
Pour cela, Mozilla compte s’inspirer du concept de ChromeOS, système d’exploitation dont le cœur de la structure est le navigateur internet. Comme l’OS de Google, Boot to Gecko rendrait disponible via internet un certain nombre d’applications, mais cette fois sur mobile. Pour faire tourner les éléments matériels du téléphone, Mozilla basera son nouveau système d’exploitation sur celui d’Android, dont les lignes de codes sont publiques.
J.M
Londres 2012 : les principaux sites olympiques
A un an de la cérémonie d'ouverture des JO de Londres 2012 tour d'horizon des principaux sites olympiques. Cliquez sur les icônes pour afficher les détails.
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Les expos de l'été à Paris
Bloqué à Paris tout l'été ? Profitez-en pour vous faire des expos ! Fan de Brassens, de Skateboard ou amoureux de la photo noir et blanc... Il y en aura pour tous les goûts. Cliquez sur les points de couleur pour découvrir notre sélection.
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Swing, de la rue aux Beaux Arts
Swing, un street artiste à découvrir en cliquant sur le diaporama ci-dessous. Retrouvez son site "swing street art" et une vidéo en lien dans le diaporama.
The Kooples élargit son offre avec une collection grandes tailles
The Kooples vend désormais jusqu'au 44. ©Flicky Stéphanie Moizan. |
The Kooples n'a jamais été aussi rock'n roll. La marque se met au gras (0%). Habiller les gens de "forte corpulence", en élargissant son offre de taille (pour la femme, la marque ira dorénavant jusqu'au 44 et pour les hommes jusqu'au 54), c'est le pari fou-fou des frères Elicha (fondateurs de la marque, et accessoirement progéniture du couple ayant lancé Comptoir des cotonniers, une autre success story).
The Kooples version Taillissime? Ne rêvons pas, dans la "vraie" vie, la grande taille va généralement jusqu'au 54 chez la femme, et jusqu'au 60 chez l'homme. Et la marque est connue pour tailler petit (comme toute marque tendance qui se respecte), parce que tailler normalement leurs vêtements risquerait de porter atteinte à leur intégrité fashion. On n'est pas chez le géant suédois non plus.
La réponse à une polémique sensible
La marque a fait l'objet d'un vif débat il y a tout juste deux mois. Le jury de déontologie publicitaire français (JDP) a en effet épinglé la jeune enseigne, au motif qu'elle mettait trop en avant sur son blog la silhouette maigrissime d'une de ses égéries. Plusieurs plaintes de particuliers ont contraint la marque à retirer les photos et les vidéos litigieuses. Cette nouvelle offre est une manière de clore le débat et de dire "The Kooples aime les gros, regardez, nous élargissons nos tailles !" La ficelle est un peu... grosse.
Etats-généraux pour jazz en colère
Le jazz "risque fort de s'appauvrir jusqu'à disparaître si rien n'est fait en sa faveur". Chanteurs, musiciens ou encore politiques tirent la sonnette d'alarme et demandent des "États généraux du jazz". L'appel a été lancé aujourd'hui dans Libération, au moment où les festivals de jazz débutent partout en France.
Le saxophoniste Michel Portal © Flickr Nico Fontaine
"Nous demandons solennellement à Monsieur Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, d'organiser la tenue d'états généraux du jazz afin de redéfinir ensemble, avec tous les acteurs de cette filière, les politiques que nous voulons voir mises en œuvre pour assurer la survie d'un secteur musical qui fait partie intégrante de notre paysage culturel".
Les signataires de l'appel "Pour des états généraux du jazz" viennent de tous bords : des musiciens comme le saxophoniste Michel Portal, la chanteuse China Moses, fille de Dee Dee Bridgewater, ou le pianiste Laurent Coq; des producteurs comme François Zalacain, fondateur du label de jazz indépendant Sunnyside Records; et des politiques, à l'instar de Jacques Delors.
Contraintes budgétaires
Tous déplorent le fait que "les droits sociaux des artistes ont fondu, marginalisant des centaines d'artistes depuis les directives de 2008. Les producteurs - du moins ceux qui n'ont pas mis la clef sous la porte - ne parviennent plus à vendre de disques. Les salles comme les festivals sont soumis à des contraintes budgétaires toujours plus insurmontables et ont, par conséquent, de plus en plus de mal à refléter et relayer la très grande diversité du jazz français." Les signataires, dont le critique Michel Contat, chroniqueur à Télérama, ajoutent: "Il en va de même pour la presse spécialisée", notamment Jazz Magazine.
Pour eux, "Cette situation est d'autant plus inacceptable que le jazz n'a jamais été aussi riche et foisonnant". Et ils se remémorent avec nostalgie cette France "terre d'accueil privilégiée pour de nombreux hérauts de free-jazz" soulignant que "grâce à la diversité de sa société, elle a donné au jazz-fusion quelques uns de ses meilleurs instrumentistes." Le saxophoniste Archie Shepp, parrain de Jazz à Porquerolles, vénérable emblème franco-américain du free-jazz, s'étonne lui aussi de l'appauvrissement des jazzmen, tandis qu'il souligne par ailleurs les sommes folles gagnées par les rappeurs.
Au moment où les festivals de jazz ouvrent leur portent partout en France - à Marciac vendredi, à Avignon pour Tremplin Jazz la semaine prochaine et à Porquerolles dès le 15 août - cet appel devrait en faire jazzer plus d'un. Reste à voir s'il aura de l'écho.
C.E.
A lire aussi: Interview d'Archie Shepp: "Les jazzmen s'appauvrissent"
et la réaction d'Antoine Hervé, pianiste et compositeur de jazz : "Le jazz a droit de cité dans notre société"
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