Alors que l'état de famine a été déclaré dans la région, les insurgés shebabs refusent toujours le retour en Somalie des organisations humanitaires, expulsées à partir de 2009.
Comment acheminer l'aide humanitaire dans le Sud de la Somalie ? C'est le problème que doivent résoudre au plus vite les organisations humanitaires internationales pour éviter que la famine qui frappe la Corne de l'Afrique ne décime les populations d'une région en guerre depuis une vingtaine d'années.
Hier, la FAO (l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a estimé que 1,1 milliard d'euros étaient nécessaires à la région. Mais, au même moment, les insurgés islamistes shebabs - mouvement qui se revendique d'Al-Qaida - n'ont pas levé l'interdiction faite à ces organisations de venir dans les zones qu'ils contrôlent. Celles-ci se situent pourtant dans le Sud de la Somalie, où l'état de sécheresse et de famine a été déclaré.
"Le principal problème, ce n'est pas de collecter des fonds, confie un membre d'une ONG française qui a souhaité rester anonyme, mais d'acheminer l'aide humanitaire sur place. Le mouvement des shebabs n'est pas monolithique. Nos équipes doivent engager des négociations avec des interlocuteurs différents selon les zones, tout en veillant à leur propre sécurité. Cela ralentit considérablement leur travail."
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Interrogée ce matin sur France Info, Marie Weitzell, porte-parole du Programme alimentaire mondial - interdit par les shebabs - a reconnu que l'organisation n'était pas présente dans les régions du Sud de la Somalie "pour des raisons de sécurité évidentes". Mais, "étant donné les besoins, poursuit-elle, on travaille avec le coordinateur humanitaire des Nations unies afin d'explorer les possibilités de retourner dans cette zone. Plusieurs options sont envisagées. L'une d'elles est le transport aérien. On est en train de voir comment on peut mettre en place un pont aérien pour acheminer des biscuits énergétiques vers ces populations et surtout des aliments complémentaires hautement nutritifs destinés prioritairement aux femmes et aux enfants, qui sont les plus touchés par cette famine."
C. L.G.
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